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Libération

«Les patients sont de plus en plus conscients de l’existence de leur droit à la sédation profonde et continue.»

L'inspection générale des affaires sociales dans un rapport d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti de 2016
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publié le 12 juin 2018 à 20h56

C'était une des deux grandes nouveautés de la loi de février 2016 sur la fin de vie : la possibilité de recevoir «une sédation profonde et continue jusqu'au décès», dans certaines situations cliniques. «Une forme déguisée d'euthanasie» pour ses détracteurs ; «le droit de dormir jusqu'à la mort», disait plus simplement Jean Leonetti. Lundi, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu public son rapport : deux ans plus tard, y a-t-il beaucoup de demandes ? L'Igas n'apporte pas de réponse, estimant que ce droit «est exercé aujourd'hui de façon limitée et hétérogène». Et les chiffres donnés par l'Igas semblent en dessous de la réalité : dans les hôpitaux de Paris, qui gèrent environ 18 000 morts par an, un seul cas de sédation est remonté.