C'était une des deux grandes nouveautés de la loi de février 2016 sur la fin de vie : la possibilité de recevoir «une sédation profonde et continue jusqu'au décès», dans certaines situations cliniques. «Une forme déguisée d'euthanasie» pour ses détracteurs ; «le droit de dormir jusqu'à la mort», disait plus simplement Jean Leonetti. Lundi, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu public son rapport : deux ans plus tard, y a-t-il beaucoup de demandes ? L'Igas n'apporte pas de réponse, estimant que ce droit «est exercé aujourd'hui de façon limitée et hétérogène». Et les chiffres donnés par l'Igas semblent en dessous de la réalité : dans les hôpitaux de Paris, qui gèrent environ 18 000 morts par an, un seul cas de sédation est remonté.
«Les patients sont de plus en plus conscients de l’existence de leur droit à la sédation profonde et continue.»
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publié le 12 juin 2018 à 20h56
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