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Métropole

La capitale pose ses billes pour le Grand Paris

Paris vient de rendre sa contribution au schéma de cohérence territorial de la Métropole, dans un contexte compliqué pour Anne Hidalgo.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, à La Roche-sur-Yon en décembre. (Photo Loïc Venance. AFP)
publié le 18 juin 2018 à 6h36

Qu’il est difficile de dessiner un avenir à la métropole du Grand Paris… Au moment où la capitale va apporter au débat sa contribution à l’élaboration du schéma de cohérence territorial de la métropole (Scot), il n’est question que des ennuis de la maire, et des appétits de ses adversaires probables pour les municipales de 2020.

L’élaboration du Scot métropolitain du Grand Paris est en cours avec les contributions, entre autres, des treize territoires qui constituent la métropole du Grand Paris. Le résultat doit dessiner ce que la métropole devra faire sur le logement, les transports, le développement économique, la lutte contre le réchauffement climatique, l’inclusion et la réduction des inégalités. Si le document final est créatif et surtout s’il a un caractère contraignant pour les collectivités, il pourrait marquer une étape. La contribution parisienne, qui vient d’être finalisée mais dont le contenu n’a pas encore été rendu public, sera discutée au Conseil de Paris début juillet. Le Scot devrait être achevé en 2020.

Pour les politiques, 2020, c'est surtout l'année des municipales. Ainsi, Benjamin Griveaux, qui ne cache plus du tout son envie d'être candidat pour La République en marche, a-t-il mis en avant, dans l'émission Dimanche en politique sur France 3, ses qualités pour le poste : «J'ai été élu député à Paris [en 2017], je vis à Paris depuis longtemps, mes enfants sont scolarisés à Paris, j'ai un intérêt pour ce qui se passe à Paris.» Ce bagage le qualifie, estime-t-il, pour affirmer qu'on peut «mieux faire». «Je veux que Paris retrouve son attractivité en termes économiques, culturels…» a-t-il ajouté, bien que Paris vienne d'être classé en tête du dernier palmarès d'EY, devant Londres.

La période est délicate pour Anne Hidalgo. La transition entre les deux délégataires de Vélib s’est révélée une catastrophe. Et la dénonciation vendredi du contrat Autolib devant les exigences financières du groupe Bolloré promet une nouvelle transition vers d’autres services d’autopartage pas forcément facile à gérer.

L’avenir du Grand Paris n’entre pas dans le champ de ces polémiques. Même si tous les enjeux se jouent là. Il faut reconnaître que ce n’est pas un sujet facile, comme en témoigne la longue hésitation d’Emmanuel Macron pour la réforme de sa structure. Son seul acte jusqu’à présent a été de nommer l’architecte Roland Castro pour une mission de six mois. Il faut bien commencer par quelque chose.