«A Cergy, nous avions fait de gros efforts pour mettre en place des activités périscolaires de qualité. Tout était gratuit. La moitié des écoles sont en éducation prioritaire. Nous voulions en profiter pour donner à tous les enfants l’accès à des activités qu’ils n’auraient pas pu faire autrement. C’était un choix politique. On a énormément investi, acheté 300 000 euros d’instruments de musique par exemple. Quand on a ouvert la concertation cette année, les professeurs pointaient la fatigue des enfants, notamment de maternelle. J’ai proposé un entre-deux : maintenir les quatre jours et demi en élémentaire et revenir à quatre jours en maternelle. Sur les 25 conseils d’école, 24 ont voté pour les quatre jours. J’ai envoyé un courrier au directeur académique exposant la situation. Entre-temps, les enseignants ont fait un jour de grève pour l’arrêt de la classe le mercredi matin. L’académie a tranché : retour pour tous aux quatre jours.
«Depuis, je suis dans la gestion des conséquences. Concrètement, je perds dans mon budget l’aide de 1,1 million d’euros. Ce qui veut dire que je n’aurais plus les moyens de proposer le soir les mêmes activités qu’aujourd’hui. Il n’y aura plus de cantine le mercredi. Il y a aussi des répercussions sociales : 450 agents municipaux, soit un tiers des employés de ma ville, sont touchés. On réorganise au mieux mais il y aura de la casse : entre 60 et 80 emplois de vacataires ne seront pas renouvelés. Ce sont des habitants de Cergy pour la plupart. Je ne sais pas si les parents mesurent l’ensemble des conséquences. On a communiqué au mieux mais peut-être pas suffisamment. C’est mon regret.»