«Le conseil municipal a voté : on maintient la semaine des quatre jours et demi. Pour l'instant, on tient bon. Mais ce n'est pas une position facile. Le plus simple aurait été de céder et de retourner à quatre jours. On a pris cette décision contre l'avis du conseil de l'école et du sondage que nous avions fait auprès des parents : 64% d'entre eux voulaient le retour à quatre jours pour "des questions d'organisation familiale". Quand ensuite on leur a dit que le conseil municipal ne suivait pas leur avis, ils n'ont pas compris. J'ai encore reçu dans mon bureau la semaine dernière une délégation de parents pendant une heure à ce sujet. De toute façon, dans un petit village, on croise les habitants tous les jours. Je passe des heures à expliquer, à argumenter. On a fait un dossier sur le site de la mairie, en renvoyant vers des articles. La France est le dernier pays de l'OCDE à avoir des journées de classe aussi chargées.
«Dans l’une des communes voisines, la municipalité a fait venir un chronobiologiste pour exposer les résultats de la recherche. A l’arrivée, nous ne sommes que trois ou quatre communes de la métropole orléanaise à maintenir les quatre jours et demi. Le gouvernement ne nous a pas aidés en donnant l’année dernière la possibilité de déroger. Du coup, on se retrouve dans une situation ubuesque où la voie dérogatoire des quatre jours devient majoritaire ! Le gouvernement s’est déchargé de ses responsabilités, en nous mettant en première ligne. Le conseil municipal a arbitré dans l’intérêt de l’enfant, c’est ce qui a primé. Mais cela ne va pas être simple à gérer derrière. Mercredi, un rassemblement est prévu à l’appel d’un syndicat enseignant.»