La mesure de dédoublement des CP et des CE1 en éducation prioritaire - promesse du candidat Macron - pourrait bloquer à Marseille. Jusqu'ici, Jean-Claude Gaudin a joué le jeu : 84 % des classes de CP en REP+ ont été physiquement dédoublées (en deux classes). Mais là, le maire de Marseille cale : seules 65% de l'ensemble des CP et des CE1 (en REP et REP+) le seront à la rentrée. «Nous sommes la ville de France qui compte le plus d'écoles en éducation prioritaire», a justifié jeudi le maire. Il y a un autre gros souci : l'état de délabrement d'une partie des écoles, que Libé avait dénoncé en 2016. Face aux critiques, Gaudin avait annoncé il y a plusieurs mois la démolition de 28 établissements et la construction de 34 nouvelles écoles d'ici 2021… en recourant à des partenariats public-privé. Dans ce système, la municipalité confie la totalité du projet, du financement à la construction, à des entreprises privées. En contrepartie, elle devra verser des loyers. Coût de ce projet fustigé par l'opposition : 41 millions d'euros par an pour la Ville pendant vingt-cinq ans. Soit 1,04 milliard d'euros.
«On ne peut pas dédoubler les classes à l’infini.»
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publié le 22 juin 2018 à 20h56
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