Qu’on les chérisse ou qu’on les haïsse, qu’ils soient moqués ou admirés, les cheveux, c’est une sacrée affaire. Parce qu’ils contribuent à faire de nous ce que nous sommes, «Libération» leur consacre une chronique. Aujourd’hui, Françoise, 78 ans, ex-comptable dans le bâtiment.
«Mes cheveux sont très fins, il y en a peu. Ils étaient blonds quand j’étais jeune, maintenant ils sont blancs. Pour moi, avoir peu de cheveux, c’est un handicap. Ça m’a freinée. Vous savez, quand vous n’avez pas beaucoup de cheveux c’est vite tout plat. Si je vais au bord de la mer, j’ai les cheveux ou comme de l’étoupe ou comme un oiseau qui sort de l’œuf.
Tignasse
«J’aurais aimé avoir beaucoup de cheveux. Qu’ils soient frisés, pas frisés, blonds, bruns, roux… Mais avoir une masse de cheveux. Je n’ai pas fait une fixation là-dessus, je n’ai pas mis de "moumoute" comme on dit. Mais j’ai l’impression que j’aurais été beaucoup plus attirante ou plus femme qu’avec mes pauvres cheveux. J’ai une demi-sœur qui a une tignasse ! Elle tient de son papa. C’est pas juste, hein ?
«Je crois que, pour un homme, la chevelure d’une femme, c’est important. On dit toujours qu’un homme aime bien toucher les cheveux d’une femme. Quand j’en vois une, je regarde ses cheveux et ses mains. C’est quand même un attribut de la femme. C’est comme une poitrine. C’est beau, une chevelure.
Fric
«J’ai perdu des cheveux au moment de la ménopause. Je suis allée chez les dermatos et tout. J’ai fait des piqûres de biotine bepanthène. C’est bien mais c’est des vitamines, donc ça fait un peu grossir. Ça avait arrêté la chute des cheveux, des petits avaient repoussé. Mais ce n’est pas spectaculaire. Et puis vous ne pouvez pas vous faire piquer les fesses toute votre vie ! J’ai fait ça plusieurs années. Il y a aussi eu toutes sortes d’ampoules. Le fric que j’ai pu dépenser avec ça ! Maintenant je ne prends plus rien.
«Il faut que j’aille chez le coiffeur souvent. J’y vais une fois par semaine juste pour faire un brushing. J’essaye de me tenir, d’être propre. C’est important, ne serait-ce que pour soi, et puis pour les autres. Le regard des autres, c’est important.»
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