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A Riaumont, le rigorisme jusqu’à la maltraitance ?

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La mise en examen en 2017 d’un prieur pour détention d’images pédopornographiques a de nouveau mis en lumière les méthodes de la communauté religieuse qui accueille les enfants à Liévin. Témoignages.
Le 13 juin 2018 à Liévin. Riaumont est à la fois un internat et une école hors contrat, une association de scouts et une communauté religieuse. (Aimée Thirion /Libération.)
par Stéphanie Maurice, envoyée spéciale à Liévin, photos Aimée Thirion
publié le 28 juin 2018 à 13h46
(mis à jour le 20 mars 2024 à 11h47)

Huit mois après la disparition du petit Emile au Vernet, le Canard enchaîné révèle dans un article publié ce mardi 19 mars le passé trouble de son grand-père, Philippe V. Celui-ci fut membre entre 1991 et 1994 de la communauté traditionaliste de Riaumont dans le Pas-de-Calais comme chef scout, avant d’y faire ses vœux monastiques temporaires et de devenir encadrant. Nous republions cet article paru en 2018, alors que l’établissement était visé par une série de plaintes déposées par des anciens élèves, pour des faits datant du début des années 90, mêlant viols, agressions sexuelles et maltraitance. Plusieurs de ces informations judiciaires sont toujours en cours.

Dans la frange ultra des catholiques, la nouvelle a eu l’effet d’un coup de tonnerre : le prieur du village d’enfants de Riaumont, à Liévin (Pas-de-Calais), tenu par des prêtres inspirés par le scoutisme, a été mis en examen pour détention d’images pédo-pornographiques. C’était en mai 2017. Le père Christophe, le nouveau prieur, s’en souvient comme si c’était hier : «Le service régional de la police judiciaire de Lille est arrivé, a saisi tous les ordinateurs, et a emmené le père Alain.» Depuis, il ne l’a pas revu : Alain Ho