Qu'on les chérisse ou qu'on les haïsse, qu'ils soient moqués ou admirés, les cheveux, c'est une sacrée affaire. Parce qu'ils contribuent à faire de nous ce que nous sommes, Libération leur consacre une chronique. Aujourd'hui, Cédric, traducteur de 30 ans.
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«Mes cheveux sont plutôt longs, ils descendent une dizaine de centimètres en dessous des épaules quand ils sont bien étirés. Ils sont ondulés, bouclés, sans être tout à fait frisés.
«Quand j’ai décidé de me laisser pousser les cheveux, il y a cinq ans, j’avais dans l’idée que les cheveux, c’était un peu une extension de la personnalité. Je voyais ça comme une manière de l’exprimer davantage. Comme un tatouage, en fait. J’ai toujours adoré les lions et j’avais l’impression qu’en laissant pousser la masse, je renouais un petit peu avec le lion en moi.
«Au niveau entretien, ça a été une prise de tête au début. Je ne comprenais pas. Il fallait que je comprenne mes cheveux. Quand tu le laisses pousser, tu vois le cheveu s’affirmer, tu vois se dessiner la boucle. J’ai mis des produits différents au début que je ne mettrais jamais aujourd’hui. Mais il fallait que je découvre, que je fasse des erreurs, des essais.
«Un truc que j’enviais chez les femmes»
«Quand je vois dix mecs de mon âge avec les cheveux courts, j’ai l’impression d’être face à un produit standardisé. Il y a déjà pas mal d’éléments de formatage par rapport à la mode vestimentaire qui font que ces gens se ressemblent, mais en plus ils ont la coiffure.
«Quand tu as des cheveux longs, tu as beaucoup plus de variété dans ce que tu peux faire. C'est un truc que j'enviais chez les femmes. Les femmes, souvent, vont pouvoir changer de coiffure. Limite la même personne peut avoir sept coiffures différentes dans la semaine. Quand tu es un mec aux cheveux courts, tu ne peux pas aller très loin.
«La nature m’a donné ces cheveux-là. En les portant fièrement, quelque part, c’est une acceptation, une affirmation de moi-même. On t’a donné des cheveux au départ, après toi tu peux travailler avec. Alors que les parties du corps… Ton nez c’est ton nez. Tu peux faire de la chirurgie esthétique mais là tu es déjà en train de traficoter un peu la nature.
«De temps en temps, quand j’ai les cheveux mouillés, je les laisse détachés. Et c’est marrant parce que les gens me reconnaissent moins. J’ai l’impression de changer de personnalité. Que tu aies les cheveux détachés ou attachés, le rapport aux gens change. Quand j’ai les cheveux détachés, avec une chevelure comme ça qui flotte et un visage de mec, tout de suite ça attire le regard.»
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