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Libération
Voitures électriques en libre service

Pas encore enterrée, l'Autolib ressuscite déjà

Le conseil de Paris a voté la création d'une carte Autopartage qui donnera accès à tous les services. La ville et Renault vont annoncer ce mercredi un accord pour accélérer la mobilité électrique. PSA et les loueurs sont aussi sur les rangs.
Lors de la présentation de l'Autolib, en 2012. (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 3 juillet 2018 à 18h59
(mis à jour le 4 juillet 2018 à 9h49)

Les Bluecars de Bolloré n’ont pas encore quitté le bitume parisien que les concurrents se bousculent déjà pour l’occuper à sa place. Le conseil de Paris a décidé lundi de les y aider en votant la création d'une carte Autopartage. Un sésame unique pour utiliser n'importe laquelle des solutions que les constructeurs automobiles, Renault et PSA en particulier, ont en tête.

Pour remplacer au plus vite le service, la  méthode sera bien plus légère : une location de véhicules électriques sans stations. Et sans contrainte. Car dans ces nouvelles offres, le client n’aura aucune obligation de garer le véhicule devant une borne de recharge : ce sont les professionnels qui récupéreront leurs automobiles pour les rebrancher. Avec une voiture connectée, il est facile pour un opérateur de voir si la batterie arrive en bout de course. Un total de 20 000 voitures pourrait ainsi être déployé assez rapidement, avec des systèmes d’abonnement ou de location épisodique.

«Proposition d’alliance»

L’objectif des constructeurs, mais aussi de la Ville de Paris, est de combler sans tarder le vide laissé par le départ d’Autolib modèle Bolloré. La clientèle a été créée, le besoin est là, et il n’est pas question de revivre l’interminable transition Vélib. Mais dans ce moment où les cartes sont rebattues, c’est également autre chose qui se joue : la réconciliation entre Paris et la voiture. Du moins, celle qui, décarbonée, peut aider à accélérer la transition énergétique.

La conférence de presse que tiendront conjointement Anne Hidalgo et le directeur général adjoint de Renault, Thierry Bolloré (le cousin de Vincent…), ce mercredi se veut donc davantage que l'annonce d'un service. C'est «une proposition d'alliance», dit-on dans l'entourage de la maire. Pour une fois, les intérêts de la ville, qui défend la qualité de son atmosphère, et ceux des constructeurs, qui veulent développer le marché de la voiture propre, convergent. Une première.