Interroger les pouvoirs publics et trouver des réponses «aux nombreuses zones d'ombre qui subsistent». Face à ce qu'elles considèrent comme des «défaillances», une trentaine de victimes ou proches de victimes du 13 Novembre ont intenté un recours en responsabilité de l'Etat devant le tribunal administratif de Paris. «Le 13 novembre 2015 n'était pas une fatalité», a déclaré d'emblée à l'audience, mercredi matin, leur conseil, Samia Maktouf, évoquant tous ceux dont «la vie ne sera plus jamais la même». L'une des failles majeures soulevées devant la juridiction administrative : la non-intervention au Bataclan des huit soldats des forces Sentinelle se trouvant à proximité immédiate de la salle de concert et qui ont reçu pour ordre de ne pas intervenir, alors que le commando des trois terroristes tirait à l'intérieur. «Nous sommes face à une erreur du ministère et celle-ci ne peut être qualifiée que de faute simple», selon l'avocate qui estime que la responsabilité de l'Etat est engagée. «On peut regretter que les personnes ne soient pas intervenues. Mais figurez-vous qu'il y a des lois, a asséné la représentante du ministère de l'Intérieur. Les militaires ont une mission de surveillance, mais ils ne sont pas autorisés à intervenir sur le sol français.» D'ailleurs, a-t-elle précisé, ces hommes ne sont pas formés pour ce type d'intervention. Le tribunal administratif rendra son jugement le 18 juillet.
13 Novembre Des victimes des attentats attaquent l’Etat pour «faute»
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publié le 4 juillet 2018 à 20h16
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