Cette année, c’est encore le Tour de France des familles. Lundi, Greg Van Avermaet a pris le maillot jaune à l’issue du contre-la-montre par équipes, remporté par la BMC. Très bonnes performances de Nairo Quintana, Vincenzo Nibali et Romain Bardet, qui concèdent autour d’une minute à Chris Froome (Sky). Tout cela en pleine scène de ménage. Une fâcheuse embrouille autour du maire de Cholet (Maine-et-Loire), Gilles Bourdouleix, qui accueillait le contre-la-montre, mais qui n’est finalement pas monté sur le podium (contrairement à la tradition) pour saluer la foule et remettre les bouquets. Il accuse l’ex-président LR du conseil régional des Pays-de-la-Loire, Bruno Retailleau, de n’avoir d’yeux que pour son fief de Vendée et de négliger Cholet.
«Hitler»
Bourdouleix, qui a dû quitter l'UDI en 2013 après ses propos sur les Roms - «comme quoi Hitler n'en a peut-être pas tué assez» -, brandit une preuve irréfutable : Retailleau utilise des affiches de Napoléon en maillot jaune. Et Bonaparte, c'est La-Roche-sur-Yon. Donc la Vendée. Sûr de lui, le maire de Cholet a écrit à l'organisateur du Tour pour balancer le reste : Retailleau se livrerait à un «détournement de fonds publics de la région au profit du seul département de la Vendée». L'accusé a démenti. Bourdouleix a quand même snobé le podium.
Beau-frère
Et Christian Prudhomme alors ? Il se trouve que le directeur du Tour est le beau-frère de Gilles Bourdouleix. Et qu’il lui a accordé deux passages de la course depuis 2008. Et voilà que Bourdouleix râle.
Mardi, les organisateurs vont gâter David Lappartient, président de l'Union cycliste internationale, en plaçant l'arrivée à Sarzeau (Morbihan), la ville dont il est aussi le maire. Lappartient a déconné : il a fait des annonces confuses autour du dossier de dopage de Froome, qu'il a relaxé, au grand dam de Prudhomme. Heureusement qu'il reste Jean-Yves Le Drian, multi-ministre, qui ratera les étapes dans son ancienne région Bretagne cette semaine pour cause de sommet de l'Otan, mais se rattrape dans le Télégramme : «Le Tour, c'est un marqueur de juillet, une grande saga.»