Ça se bouscule sur le marché de l'électricité : après Total (Direct Energie) et Casino (via sa filiale Cdiscount), la chaîne d'hypermarchés Leclerc vient à son tour concurrencer l'ancien monopole d'EDF. Toujours à l'affût d'un coup de com, son PDG, Michel-Edouard Leclerc, a annoncé lundi sur son blog que le groupe allait se lancer à la rentrée «dans l'énergie aux particuliers».

Il a affirmé, sans plus de détails, que «l'offre d'E. Leclerc sera la moins chère du marché, y compris par rapport à celle des nouveaux arrivants». Selon Europe 1, les tarifs du nouveau venu pourraient être 16 % moins élevés que les tarifs réglementés, «soit environ 200 euros d'économies par an» pour le consommateur. Mais dans les faits, cette économie se ferait sous la forme de bons d'achat dans les magasins Leclerc.

Le groupe proposera par ailleurs «une offre d'électricité verte» certifiant «que chaque KWh d'électricité acheté a été produit à partir d'une source d'énergie renouvelable». Selon le PDG, la recette de l'enseigne pour faire baisser les tarifs sera toujours la même : «Nous réduisons nos marges.»

Le géant de la grande distribution espère devenir rapidement «le fournisseur alternatif de référence en recrutant 3 millions de clients d'ici 2025, soit 10 % du marché». Il promet au passage de créer «200 emplois». L'offensive de Leclerc risque de ne pas arranger les affaires d'EDF qui a déjà perdu 1 million de clients en 2017. Les nouveaux entrants captent en effet la majorité des clients qui choisissent de basculer des tarifs réglementés vers une offre de marché. Le groupe Leclerc (45 milliards d'euros de chiffre d'affaires), compte 681 centres franchisés et autant de points de vente potentiels pour sa future offre «Energies E. Leclerc».