Trois des sept membres du commando Erignac sont toujours incarcérés : Yvan Colonna, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi. Condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, ils sont tous les trois détenus sur le continent (Arles pour le premier, Poissy, dans les Yvelines, pour les deux autres) et réclament d’être rapprochés de leur famille, en application de la loi. Ce qui leur est refusé systématiquement pour divers motifs, notamment le fait qu’ils soient placés sous le statut de détenu particulièrement signalé (DPS). Lequel inclut plusieurs mesures de surveillance strictes a priori incompatibles avec une incarcération à Borgo en Haute-Corse.
Si Colonna - arrêté après une cavale de quatre années - purge une peine de sûreté qui prendra fin en 2021, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi sont accessibles à une libération conditionnelle depuis mai 2017. Les deux hommes ont transité cet hiver par le Centre national d’évaluation (CNE), passage obligé de tout justiciable condamné à plus de quinze ans de prison, avant une éventuelle libération conditionnelle. Ils attendent désormais leurs rapports d’évaluation et, plus que jamais, leur transfert en Corse. La Commission locale statuant chaque année sur le maintien ou le retrait de la liste DPS s’est prononcée cette année en faveur de leur radiation de la liste des détenus particulièrement signalés. La décision finale appartient cependant à la chancellerie, qui n’a pas encore statué sur leurs cas. Les autres membres du commando, condamnés à des peines inférieures, ont tous été libérés. Sans que la famille du préfet Erignac ne s’oppose à ces remises en liberté.