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Libération

TGV du futur : 100 rames, dix ans de travail

publié le 26 juillet 2018 à 20h26

Le «TGV du futur» pointe enfin le bout de son nez de dauphin. Comme l'avait promis le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, la SNCF a officialisé jeudi la méga-commande qu'attendaient les salariés d'Alstom : une centaine de rames du TGV de nouvelle génération pour un montant de 3 milliards d'euros. «C'est la plus grosse commande de TGV jamais passée en France», a claironné le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, qui a négocié dur avec l'industriel pour baisser la facture. De 30 millions d'euros la rame, le prix unitaire de la rame a été ramené à 25 millions. La première devrait être livrée en 2023. Les suivantes jusqu'en 2033.

Pepy vante évidemment «une énorme avancée pour les clients» : cette cinquième version à deux étages de notre «Concorde du rail» pourra embarquer jusqu'à 740 passagers contre 500 pour les actuels TGV Duplex. Mais la SNCF promet que son train ne sera pas une bétaillère, même en seconde : «Le client a été placé au cœur de la démarche de conception», avec un accès à la rame plus facile, un meilleur confort sonore et lumineux, de nouveaux fauteuils plus modulables, et évidemment Internet à bord. Mais c'est surtout le transporteur qui sera gagnant : les trains plus remplis sont toujours plus rentables. D'autant que le nouveau TGV sera tout bénef pour la SNCF : 20 % moins coûteux à l'achat, il sera aussi 20 % plus économe en énergie et toujours capable de rouler à 320 km/h.

Cette méga-commande permet de donner dix ans de travail à 4 000 salariés répartis à Belfort pour les motrices, La Rochelle pour les voitures, Tarbes pour les blocs traction, Ornans (Doubs) pour les moteurs. Soit près de la moitié de l’effectif du groupe, dont la fusion avec l’Allemand Siemens est en cours.