La scène s'est déroulée mardi 25 juillet au commissariat de Créteil (Val-de-Marne). Un homme d'une quarantaine d'années était entendu dans le cadre d'une affaire de violences conjugales. Pendant l'interrogatoire, les fonctionnaires se rendent compte qu'il est également recherché pour une exécution de peine dans des dossiers de délits routiers. Selon l'AFP, le face-à-face aurait basculé au moment où ils lui remettent une date de convocation devant les tribunaux. D'après les policiers, «il s'est énervé parce qu'elle ne lui convenait pas». Que s'est-il passé ensuite ? C'est justement ce que devra déterminer l'information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Créteil. L'inspection de la police nationale (IGPN) a également été saisie. D'après l'AFP qui cite des sources policières, il a en effet fallu «quatre ou cinq policiers pour le maîtriser» car «il était très virulent». L'homme se serait ensuite effondré, victime d'un malaise, avant de plonger dans le coma. Il a été pris en charge à l'hôpital pour un accident vasculaire cérébral et y est toujours soigné. Après s'être réveillé hémiplégique, il présente de fortes difficultés d'élocution. Un médecin légiste a été désigné pour l'examiner. Selon un communiqué du parquet, «il résulte des constatations de ce praticien et de son analyse, outre une ITT de 30 jours, une interrogation sur la cause originelle de cet AVC».
La justice devra donc faire la lumière sur les circonstances précises de l'altercation. D'autant que d'après France 3, l'un des policiers aurait fait une clé d'étranglement de plusieurs minutes au quadragénaire. Est-ce qu'elle a pu provoquer le malaise ? Les cinq policiers ont de leur côté porté plainte pour «rébellion». Contacté par Libération, le parquet de Créteil n'était pas joignable jeudi matin. Une prochaine expertise médicale sera diligentée.