«Ma première rencontre avec Joël Robuchon et sa cuisine remonte à l'époque où il venait d'obtenir deux étoiles dans son restaurant du XVe arrondissement. Ce qui m'avait frappée, c'est cette impression d'humilité à l'opposé de l'époustouflante précision de sa cuisine. D'autant plus incroyable qu'on faisait un grand écart entre l'homme, très discret et très humble, et de l'autre côté, la perfection de sa cuisine. Tout ce qu'il faisait, il le faisait avec une telle exigence que ça devenait à chaque fois un plat unique. Ça m'a beaucoup marquée. Il respectait ce qu'il travaillait, le produit, les temps de cuisson, c'était incroyable. C'était une perfection qui n'était pas ennuyeuse, elle m'éclatait ! Le respect qu'il mettait dans sa cuisine et dans le travail des produits, au fond, témoignait de son respect pour ses clients.»
Ghislaine Arabian, cheffe deux étoiles à Paris «Une perfection qui n’était pas ennuyeuse»
par Kim Hullot-Guiot
publié le 6 août 2018 à 20h46
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