Cofondatrice et ex-présidente des éditions Actes Sud, la ministre de la Culture est accusée par le Canard enchaîné d'avoir réalisé des travaux illégaux dans les locaux parisiens de l'entreprise, un hôtel particulier du VIe arrondissement classé aux Monuments historiques. Selon le Canard, en 1997 puis en 2012, des aménagements en ont augmenté la surface de 150 m2. Sans déclaration ni autorisation auprès de la mairie de Paris et du fisc, affirme l'hebdomadaire. Un comble pour celle qui a aujourd'hui autorité sur la Direction générale des patrimoines… Fin juin, le Canard accusait déjà Nyssen de travaux non autorisés au siège de la maison d'édition, à Arles (Bouches-du-Rhône). Dans la Provence, la ministre avait évoqué «une négligence», régularisée depuis. Mercredi, c'est le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, qui a pris la défense de l'ex-éditrice : «Actes Sud s'est installé à la fin des années 90 dans des locaux qui comportaient déjà des mezzanines, a-t-il expliqué. Quand on est locataire et qu'on s'installe quelque part, on demande rarement s'il y a eu toutes les autorisations.» Relancé après cette explication peu claire, Griveaux a déclaré «découvrir cette affaire» et affirmé que si les autorisations nécessaires n'avaient pas été demandées, «ces choses seront faites».
Affaire Françoise Nyssen accusée de nouveaux travaux non déclarés
par Photo AFP
publié le 22 août 2018 à 20h36
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