Menu
Libération
Récit

Femme frappée dans la rue à Paris: Marie Laguerre reconnaît son agresseur

Un homme soupçonné d'avoir harcelé et agressé Marie Laguerre le 24 juillet en pleine rue à Paris a été placé en garde à vue lundi. La victime l'a formellement identifié mercredi.
Marie Laguerre à Paris, le 1er août 2018 (Photo ALAIN JOCARD. AFP)
publié le 28 août 2018 à 16h04
(mis à jour le 29 août 2018 à 12h58)

Placé en garde à vue lundi en fin d'après-midi, l'homme soupçonné d'avoir agressé Marie Laguerre en pleine rue à Paris le 24 juillet a reconnu les faits ont annoncé la victime et son avocate sur BFM TV ce mercredi. Quelques heures plus tôt, Marie Laguerre l'avait formellement identifié sur photo au commissariat du XIXe arrondissement.

Cet aveu permet à l'étudiante de 22 ans d'éviter une confrontation avec son agresseur. L'homme devrait être déféré jeudi, a affirmé Me Noémie Saidi-Cottier, l'avocate de la victime. Marie Laguerre a confié au Parisien qu'elle espère «éviter un lynchage public de cet homme» et félicite le «travail impressionnant de la police».

Sur l'antenne d'Europe 1 mardi, l'étudiante de 22 ans s'était déjà dite «soulagée». En vacances à l'étranger, elle restait alors prudente jusqu'à ce qu'elle puisse identifier l'individu. Dans le cadre de cette enquête, un premier suspect avait en effet été placé en garde à vue avant d'être relâché.

Le 30 juillet, les faits avaient été qualifiés de «harcèlement sexuel» et «violences avec arme». Les images de l'agression, filmées par les caméras de vidéosurveillance d'un café voisin, avaient été mises à disposition de la victime et diffusée par celle-ci sur son compte Facebook. On y voyait Marie Laguerre, 22 ans, se faire importuner par un homme alors qu'elle marchait dans une rue du XIXe arrondissement.

Choquée par les bruits obscènes et les gestes déplacés du garçon, elle avait lâché un «ta gueule». Le jeune homme était alors revenu sur ses pas, s'était emparé d'un cendrier laissé sur une table du café qu'il avait jeté sur la jeune femme. Il s'était ensuite approché d'elle et lui avait porté un coup au visage. La jeune femme a porté plainte. L'agression lui a valu une incapacité temporaire de travail (ITT) d'une durée inférieure à huit jours.

L'extrait de vidéosurveillance a contribué à identifier son agresseur. Selon les informations du Parisien, l'homme est décrit comme «un déséquilibré ayant une intolérance à la frustration», «violent, capable de frapper sa mère». Firas M., 25 ans, était interné depuis le début du mois d'août dans le secteur psychiatrique de l'hôpital Bichat dans le XVIIIarrondissement.

En réaction à son agression, Marie Laguerre a lancé un site web (#NousToutesHarcèlement) pour inciter les femmes dans le même cas à prendre la parole. Le site propose de déposer son témoignage de manière anonyme et vise à «libérer la parole des femmes», selon l'association féministe Les Effrontées, qui a participé au projet.