Menu
Libération
Environnement

La démission de Hulot, symbole d'un «gâchis» pour les ONG

Hulot, et après ?dossier
Faute d'avancées suffisantes à ses yeux, Nicolas Hulot a quitté mardi 28 août son poste de ministre de la Transition écologique après un peu plus d'un an, une annonce surprise qui porte un coup aux ambitions écologiques.
A quoi ressemblerait le monde si les idées promues par la Fondation Nicolas Hulot prenaient forme? Les Français vont pouvoir s'en faire une idée mercredi en feuilletant un journal daté du 15 décembre 2030 et réalisé par l'ONG à l'occasion de ses 20 ans (© AFP Francois Guillot)
publié le 28 août 2018 à 13h10

Coup de tonnerre au gouvernement. Le populaire ministre français de l'Ecologie, Nicolas Hulot, a annoncé sa démission mardi 28 août sur France Inter, précisant en avoir «terminé» avec les ambitions politiques. Et les réactions des défenseurs de l'environnement n'ont pas tardé.

Si les responsables politiques d'opposition, de droite comme de gauche, estiment que cette démission marque la fin d'une «illusion» sur l'écologie, plusieurs figures de l'écologie politique et anciens ministres ont salué le «courage» de Nicolas Hulot «livré aux lobbies», tout en mentionnant «une mauvaise nouvelle» pour l'environnement. Chez les ONG, l'humeur est tout aussi morose et on s'interroge sur la capacité d'un autre à faire mieux que Nicolas Hulot.

Sur Twitter, Greenpeace a dénoncé un «gâchis», terme également employé par la fondation Brigitte Bardot, tandis que le président de la Ligue de Protection des oiseaux (LPO) Allain Bougrain-Dubourg a dit se sentir «orphelin». Audrey Pulvar, qui a remplacé Hulot à la tête de la Fondation pour Nature et l'Homme qu'il a créée, a de son côté estimé que le vivant perdait son «seul défenseur».

Même son de cloche chez l'association écologiste les Amis de la Terre. «[…] Face au plus grand péril jamais connu pour l'homme, le gouvernement d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe est le problème et pas la solution», juge Florent Compain, quand Agir pour l'environnement estime que «[…] le greenwashing de ce gouvernement apparaît désormais au grand jour.»

Sur France Inter, le climatologue Jean Jouzel, récemment intervenu au sujet du réchauffement climatique, a déclaré à l'antenne, fataliste : «[…] Ce n'est pas son départ qui va changer les choses malheureusement».