Menu
Libération
Politique

Face à l’urgence, la gauche écolo marémotrice

Parmi les formations politiques les plus offensives sur l’océan et ses enjeux, les insoumis souhaitent confier son exploitation et sa protection à l’Etat quand les Verts désirent avant tout le préserver de toute activité humaine.
Avec ses 91 turbines, le parc éolien situé au large des côtes de Norfolk et de Lincolnshire, au Royaume-Uni, est le cinquième plus grand au monde. (Photo Lawson. Pa Wire. ABC. Andia)
publié le 30 août 2018 à 19h26

Longtemps la question des océans est restée, dans le débat politique, en eaux profondes. A l’exception des Verts, car la préservation de la biodiversité, la lutte contre les pollutions et contre le réchauffement climatique est constitutive de leur émergence. Ils ont donc souvent été les seuls à consacrer une part de leurs programmes à la question des mers. Leur ligne n’a pas varié : les océans sont d’abord et avant tout un espace à préserver de l’activité économique des êtres humains, rappelle ainsi l’actuel secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV), David Cormand.

A l'occasion de sa première campagne présidentielle, en 2012, une autre famille politique a tenté d'imposer «la mer» dans le débat : celle de Jean-Luc Mélenchon. Avant de lancer quelques années plus tard La France insoumise, le leader du Front de gauche avait consacré plusieurs meetings à la question des océans. Comme l'explique ici l'un de ses fidèles, le député de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel, la mer est, pour Mélenchon et les siens, «la nouvelle frontière de l'humanité». Alors que la France est la deuxième puissance maritime mondiale grâce à ses territoires d'outre-mer, ce territoire doit permettre de «relancer» l'économie du pays et d'engager, via une «planification», la transition écologique et énergétique du pays.

Deux visions différentes, parfois complémentaires, de la manière dont la France doit s’occuper des océans avec un souci partagé : protéger les mers des intérêts économiques des grands groupes industriels internationaux.