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Orthographe

Participe passé : la Belgique vers un choc de simplification

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Une tribune d’anciens professeurs belges parue dans «Libération» lundi relance le débat sur la simplification de la langue française, dont la complexité est accusée de renforcer les inégalités socio-culturelles.
Les élèves passeraient en moyenne quatre-vingts heures à l’école à apprendre la règle de l’accord du participe passé. (Photo Emmanuel Pierrot )
publié le 3 septembre 2018 à 20h56

On les imagine dans leurs bureaux de recherche, heureux comme des pinsons… Une partie, si ce n’est la totalité des linguistes français regardent l’offensive belge avec jubilation. Car voilà que nos amis wallons tentent l’impensable : toucher à un symbole de notre orthographe grammaticale. J’ai nommé : l’accord du participe passé après l’auxiliaire avoir, une «anomalie dénoncée de longue date», résume la linguiste Sylvie Plane.

Les Belges voudraient donc arrêter de se prendre le chou avec cette histoire d'accord ou pas accord, selon où se trouve le COD. Leur mot d'ordre désormais : participe passé invariable en toutes circonstances avec l'auxiliaire avoir. Les Belges Arnaud Hoedt et Jérôme Piron, deux anciens professeurs de français (1) à l'origine du coup de Trafalgar infligé aux partisans de la doxa lundi via une tribune publiée dans Libération, ont fait le calcul : les élèves passent en moyenne quatre-vingts heures à l'école à apprendre cette règle, ses exceptions et les exceptions des exceptions. «Il serait tellement plus riche de le consacrer à développer du vocabulaire, apprendre