«Est-ce que tu veux tuer aujourd’hui, Thierry ? - Oui, j’ai envie de tuer ! - Hulot, ça t’a pas suffi ? - Ah ! non ! C’est pas parce que je me le suis fait qu’il faut penser que je peux m’en contenter !» On est à la chasse avec Thierry Coste, discutant avec l’un de ses partenaires, quelques jours après la démission de Nicolas Hulot. Thierry Coste, qui est lobbyiste, entre autres pour la Fédération nationale des chasseurs, y serait pour quelque chose. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre l’ex-animateur télé. La présence (imprévue ?) de Coste dans une réunion aurait été la goutte d’eau. L’homme en rigole en enfilant sa tenue de camouflage : «Le Hulot est un être sensible.»
Promenade dans les bois à Marly-le-Roi. Thierry Coste avance à pas de loup, sort ses jumelles pour voir si un brocard, un chevreuil mâle, n’aurait pas la mauvaise idée de pointer sa tronche. On est loin de la chasse à la papy avec le rouge qui tache et le lâcher de galinettes. Marly, ex-chasse présidentielle, est devenu un centre de formation pour permis. Cela grouille de bestioles habituées aux hommes. Dégustation de vin jaune avant de chouffer l’animal, rapport au fait que Coste vient du Jura, déballage du matos haut de gamme comme on sort l’appareil génital : tu veux voir mon fusil ? On commence à comprendre l’intérêt diplomatique de la chasse, emmener les chefs d’Etats étrangers faire joujou en forêt, et pourquoi Macron en parle si souvent, alors qu’il ne pratique pas. On réalise que C