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Chiffre

La perception de la pauvreté en trois chiffres

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publié le 11 septembre 2018 à 20h26

21 % des Français disent ne pas pouvoir s'offrir une alimentation saine et de faire trois repas par jour, selon le baromètre pauvreté du Secours populaire. 27 % disent ne pas avoir les moyens de s'acheter quotidiennement des fruits et légumes. «On voudrait croire que le poste de l'alimentation est sanctuarisé mais force est de constater qu'on le sacrifie. L'alimentation est la variable d'ajustement face à des dépenses contraintes comme le loyer ou l'énergie», observe Amandine Lama, d'Ipsos. 19 % des parents d'enfants de moins de 18 ans rencontrent des difficultés financières pour payer la cantine.

1 118 euros nets mensuels, c'est le revenu en deça duquel on commence à être pauvre selon les Français interrogés par le Secours populaire. Soit une somme proche du smic (1 173 euros) et un peu supérieure au seuil officiel de pauvreté (1 015 euros pour une personne seule, soit 60 % du revenu médian français). Chez les Français dont le revenu mensuel est inférieur à 1 200 euros, 56 % sont en difficulté pour payer des actes médicaux mal remboursés, 45 % pour payer leur loyer, 57 % pour faire face aux dépenses d'énergie, 67 % pour partir en vacances une fois par an, 40 % pour payer une mutuelle santé.

48 % des Français parviennent à mettre un peu d'argent de côté, contre 40 % l'année dernière, selon le baromètre du Secours populaire publié mardi. Cette étude sur la perception de la pauvreté par les Françaises et les Français a été réalisée par Ipsos auprès d'un millier de personnes. 4 % réussissent même à en mettre «beaucoup» (contre 3 % l'année dernière). Bonne nouvelle donc, mais dans le même temps la crainte de basculer dans la précarité a augmenté (+2 points) et plus de huit personnes sur dix jugent toujours que leurs enfants ont davantage de risques qu'eux de connaître une situation de pauvreté.