C’est une filiale à problèmes d’Air France, mais ses ennuis restent, pour le moment, relativement discrets. Dédiée aux vols court-courriers (France et Europe), Hop aurait perdu 80 millions d’euros l’an dernier. Elle souffre à la fois de la concurrence du TGV, des compagnies low-cost et d’une flotte disparate, ce qui augmente ses coûts d’exploitation, puisque les pilotes sont spécialisés par type d’avion et ne peuvent être interchangeables. Lors d’un comité d’entreprise qui s’est tenu le 30 août, la direction de Hop a annoncé la suppression de 110 postes et la volonté d’en créer 35 dans la foulée. Ce qui fait 75 emplois menacés. L’avenir de Hop semble d’autant plus délicat depuis l’annonce jeudi par Ryanair de l’implantation de deux bases en France sur les aéroports de Bordeaux et Marseille. Elles accueilleront chacune deux avions qui desserviront vingt-six nouvelles destinations. Hop pourrait donc se retrouver en concurrence frontale sur certains vols avec la compagnie irlandaise, qui affiche des tarifs radicalement plus bas. Air France pourrait tenter de sortir de cette impasse en basculant une partie des vols opérés par Hop vers sa filiale low-cost Transavia. Mais une telle décision ne serait pas dépourvue de conséquences pour les effectifs de Hop, au moment où le nouveau patron d’Air France-KLM veut apaiser le climat social.
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