La présence de Laurent Wauquiez et son intervention à la «journée de convergence» de l'Union nationale interuniversitaire (UNI), très droitier syndicat étudiant, à l'occasion de son 50e anniversaire samedi, figure bien à l'agenda public du président du parti Les Républicains. Ce qui n'était pas prévu, en revanche, c'est qu'il y croise Eric Zemmour. Le polémiste a récemment défrayé la chronique après son altercation avec Hapsatou Sy dans l'émission les Terriens du dimanche. Il lui avait notamment reproché un prénom qui, selon lui, fait «insulte à la France» et ne permet pas l'intégration. Le polémiste a été condamné en mai à 5 000 euros d'amende pour «provocation à la haine religieuse» pour des propos tenus sur l'islam.
Parmi les personnalités politiques à droite, Laurent Wauquiez n'est pas le seul à se rendre à cette journée de débats et de rencontres organisée par l'UNI, syndicat né dans la foulée de Mai 68. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne ainsi qu'Olivier Marleix, député d'Eure-et-Loir répondront également présent à cette sauterie à Paris, accompagnée musicalement par le «chanteur de l'Occident» Jean-Pax Méfret. D'autres ténors de la droite française, essayistes, journalistes, devraient également s'y relayer.
Par crainte de déclencher une polémique, le président de l’UNI, Olivier Vial, a supprimé des réseaux sociaux l’annonce des visites de Wauquiez et Zemmour. Rien ne dit que les deux s’y croiseront mais leur présence concomitante à cette réunion en dit long sur la ligne défendue par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Wauquiez, qui tient la barre très à droite en vue des prochaines européennes pour capter les voix des électeurs du Rassemblement national, devrait profiter de son passage devant cette organisation, vivier de cadres pour les partis de droite, pour tenter de redorer le blason de LR, mis à mal après la double défaite de 2017. Ce n’est pas gagné. Si les élections internes à LR se sont bien déroulées le week-end dernier, comme l’a affirmé le porte-parole du parti, Geoffroy Didier, il n’en va pas de même au sein de la branche jeune de LR. Un recours a été déposé contre l’élection d’Aurane Reihanian avec 58,41 % des voix par son adversaire, Charles-Henri Alloncle. Enregistré à son insu, Aurane Reihanian évoquait les moyens les plus efficaces pour capter les codes de vote des jeunes militants afin de voter à leur place.