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Carburants

Macron «assume parfaitement» la hausse de la taxation sur le diesel

Le président de la République dit néanmoins comprendre les doutes et la colère de certains Français.
Emmanuel Macron, ici en juin 2018. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 4 novembre 2018 à 21h35

«J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail» : dans un entretien publié ce lundi par différents quotidiens régionaux du groupe Ebra, Emmanuel Macron garde son cap sur la hausse des taxes sur le diesel, dans la droite ligne de son gouvernement. «Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu'on lutte contre la pollution de l'air parce que leurs enfants souffrent de maladies», estime également le président de la République dans cette interview.

Le projet de budget 2019 prévoit en effet une hausse des taxations sur le diesel (et sur l'essence) afin de faire converger les taxes des différents carburants. «On nous a expliqué pendant des décennies qu'il fallait acheter du diesel et maintenant c'est le contraire. C'est normal que ce soit mal compris», a néanmoins convenu Emmanuel Macron. Mais selon lui, «la hausse du prix à la pompe qu'on constate aujourd'hui est liée à 70 % à celle des cours du pétrole».

«Oui», le Président dit comprendre les doutes, la colère et l'impatience des Français et assume aussi sa «part de responsabilité». «Je parle aux Français avec mon caractère, avec ma façon de faire. Quand ils sont inquiets, j'ai une part de responsabilité : c'est que je n'explique pas assez bien. Mais j'ai été élu sur un projet clair, sans ambiguïté et j'aurai des comptes à rendre pour longtemps.»

«On ne peut pas prétendre tout changer en quinze mois, ça prend du temps. En attendant, il faut laisser la fatalité à ceux qui cèdent à la facilité», ajoute le président qui, un an et demi après son arrivée à l'Élisée, est au plus bas dans les sondages.