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Libération

Place publique à Montreuil, comme chez soi

par Rachid Laïreche
publié le 16 novembre 2018 à 20h56

Jeudi soir, rue Alexis-Lepère, pas loin de la mairie de Montreuil, une grande file d’attente patiente, malgré le froid, à l’entrée de la Marbrerie. La salle déborde. Les agents de sécurité ferment les portes. Près de 200 âmes n’assisteront pas au premier meeting de Place publique, le mouvement lancé la semaine passée par Raphaël Glucksmann et ses copains. A l’intérieur, 700 personnes, des rires, accolades et bières. Tout le monde a le sentiment de se connaître. On tombe sur des militants, des curieux, des novices en politique, d’autres beaucoup moins, à l’image de Guillaume Balas (Génération·s), du président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel ou du porte-parole de EE-LV, Julien Bayou. La gauche a trouvé refuge pour la soirée. Seuls les insoumis manquent à l’appel.

Les prises de parole s’enchaînent. De Diana Filippova, «très émue», à Jo Spiegel en passant par Thomas Porcher, qui alerte sur la situation des migrants : «C’est quoi ce monde dans lequel on vit ?» Claire Nouvian, fondatrice de Bloom, ONG anti-pêche électrique, a la cote. Elle prévient : «Le mouvement citoyen et amical a pour objectif de devenir majoritaire dans le pays.» Elle fait mouche. Derrière son zinc, le barman à moustache lâche des « C’est tout à fait ça !». Raphaël Glucksmann prend la parole en dernier : «On va construire une grande maison ouverte, sans gardien de boîte de nuit. On y va, ça commence demain, ça commence maintenant.» Pas loin, un écolo a les yeux qui pétillent : «Ce n’est pas parfait mais c’est frais, ça donne envie, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une telle énergie, ça me rappelle les débuts d’Europe Ecologie.»