Menu
Libération

Essonne Sur la législative partielle, Valls joue les peaux de vache espagnole

par
publié le 19 novembre 2018 à 20h16

D'une langue à l'autre, les intonations changent, le sens de certains messages aussi. Avec Manuel Valls, ce sont les tweets qui évoluent en changeant d'idiome. Le candidat à la mairie de Barcelone a ainsi donné dimanche soir son analyse du premier tour de la législative partielle de sa circonscription d'Evry (Essonne), en castillan et en français. Dans les deux cas, l'ancien Premier ministre salue les 30 % de son «ami» et successeur à la mairie, Francis Chouat, pour lequel il est allé voter, lors de ce scrutin marqué par une très forte abstention. En français, il loue son «ancrage» et «sa capacité de rassemblement». En espagnol, petite nuance, Francis Chouat - qui sera opposé à l'insoumise Farida Amrani au second tour - devient candidat «indépendant», alors qu'il est soutenu par LREM et une partie des maires LR du coin. Deuxième nuance : dans la langue de Molière, Valls parle du «populisme» à vaincre dimanche prochain sans citer personne alors qu'en espagnol il cite «le populisme de Mélenchon» et souligne le score de «seulement» 17,8 % de sa candidate.