Le mouvement citoyen des «gilets jaunes» contre la hausse du prix du carburant et pour le pouvoir d'achat se poursuit et récolte dans son sillage le soutien de plusieurs personnalités. Un des derniers en date, celui de l'humoriste Franck Dubosc, qui leur a adressé un message via son compte Facebook mardi.
Un post suivi ce mercredi d'une courte vidéo publiée à nouveau sur son compte Facebook et adressée à «tous ceux qui souffrent aujourd'hui». Il souligne : «On a bien compris, nous les artistes, qu'il y avait un gros gros gros malaise. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, j'y réfléchis, on y réfléchit, moi je suis un privilégié, je le sais, messieurs-dames. Mais on va trouver quelque chose, on va tous ensemble faire quelque chose. On y réfléchit. En attendant, je vous aime, ce n'est pas grand-chose mais je suis là.»
Brigitte Bardot et Kaaris en fluo
Autre méthode, mais même message. Brigitte Bardot a posté mercredi après-midi sur Twitter une photo d’elle en gilet jaune accompagné de ses chiens. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à faire porter la chasuble fluo à l’un d’eux.
Avec vous ! pic.twitter.com/bAnojepAkH
— BRIGITTE BARDOT (@brigitte_bardot) November 28, 2018
Une photo qui n'est pas sans rappeler celle du rappeur Kaaris, postée dès le 17 novembre sur Twitter et Instagram, jour de la première mobilisation des gilets jaunes.
Monsieur l’agent je t’enfonce le triangle et le gilet fluo pic.twitter.com/O51GVuMJ3Y
— KAARIS (@KaarisOfficiel1) November 17, 2018
Polnareff en soutien… depuis Las Vegas
Le chanteur Michel Polnareff, dont l'album Enfin ! sort ce vendredi, n'a pas choisi d'associer ses célèbres lunettes blanches au gilet jaune, mais a tout de même tenu à exprimer son soutien via une interview donnée au Parisien. Depuis Las Vegas où il séjourne actuellement, il a lancé : «Je soutiens les gilets jaunes. Je suis très respectueux de leur cause. Je suis ça avec tristesse et frustration. Parmi eux, il y a des moussaillons [surnom donné aux fans de celui qu'on appelle l'Amiral, ndlr]. A part faire un joli disque, qui fasse oublier leurs problèmes, je ne sais pas quoi faire pour eux. Leur mouvement est compréhensible.»
L'humoriste Arnaud Ducret s'est exprimé pour sa part la semaine dernière après avoir dû annuler sa venue au Festival du court métrage à la Réunion, en raison des violences sur l'île. «Je suis avec vous. Que ce soit les DOM-TOM, la métropole, on est tous ensemble dans la même galère : on en a marre de casquer comme des porcs», a-t-il déclaré dans une vidéo sur sa page Facebook. Profitant de ce moment pour faire passer un message aux casseurs : «Ce n'est pas un prétexte pour tout péter et ruiner ceux qui sont déjà dans la merde.»
Pierre Perret prêt à rappliquer
En amont de la mobilisation du 17 novembre, le chanteur Pierre Perret avait assuré sur l'antenne de RTL son appui au mouvement. Invité du Journal inattendu, samedi 10 novembre, il a répondu à la colère d'un des manifestants : «Cher Yves, moi je suis à vos côtés. Si je ne chante pas ce jour-là, je rapplique pour vous soutenir.»
Là encore par voie médiatique, le comédien Philippe Lellouche s'est exprimé à ce propos sur BFM-TV ce mardi : «Si pour moi l'augmentation de 400 euros par an d'essence, pour prendre cet exemple, n'est pas très préjudiciable, je peux considérer qu'elle l'est pour d'autre. Ce serait bien grave que je ne m'en préoccupe pas parce que je ne suis pas concerné. Si on ne se préoccupait que de ce par quoi on est concerné, il ne se passerait pas grand-chose. Ça me touche énormément.»
Patrick Sébastien à propos des #GiletsJaunes : « Je fais la fête avec ces gens-là. » pic.twitter.com/8QL90dQyhs
— CNEWS (@CNEWS) November 28, 2018
Enfin, CNews a récolté la réaction, plutôt virulente, du chanteur Patrick Sébastien : «La vraie question, elle est dans la dignité. Est-ce qu'on respecte ces gens-là ? On leur répond en les considérant, pas en les balayant d'un revers de main. Je connais ça dans mon exemple personnel depuis des années : je suis un blaireau. Je suis un connard qui fait tourner des serviettes. Pourquoi ? Parce que je fais la fête avec ces gens-là. On les traite comme ça. C'est une erreur fondamentale, parce que chaque être a sa dignité. Il y a une fracture qui est plus que sociale, elle est élitiste aujourd'hui.»