L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi une proposition de loi visant à interdire les «violences éducatives ordinaires». Ce texte du Modem, cosigné par d'autres députés, a été adopté en première lecture par 51 voix contre 1 (celle de l'élue d'extrême droite Emmanuelle Ménard) et trois abstentions. Selon la Fondation pour l'enfance, 85 % des parents ont recours aux fessées ou autres gifles. Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a apporté un franc soutien au texte, arguant qu'«on n'éduque pas par la peur» et que cette violence a des «conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant». La proposition ne prévoit pas de nouvelles sanctions pénales (elles existent déjà) et a surtout une «visée pédagogique», de l'aveu de la rapporteure centriste, Maud Petit.
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