Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, était ce mardi devant la commission des lois du Sénat. Cette audition inopinée a porté sur les heurts survenus samedi dernier, à Paris. D'un côté, Castaner a défendu le dispositif déployé le 1er décembre. De l'autre, il a annoncé une révision «en profondeur» du mode opératoire des forces de l'ordre, à l'aune du samedi qui se profile. Et l'assure : cela «permettra de faire face à la situation que nous pouvons craindre», en d'autres termes, de contenir une éventuelle nouvelle émeute dans la capitale. «Nous voulons travailler sur la mobilité extrême des casseurs», a-t-il précisé. En insistant sur un triptyque : «Mobilité, réactivité, fermeté.» A son côté, le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez, a précisé qu'il y aurait une «plus grande diffusion des forces sur la capitale».
L’organisation des unités de forces mobiles - CRS et gendarmes mobiles - est particulièrement adaptée pour faire face à des violences au sein d’un cortège délimité. En nombre et très équipées, ces unités sont formées à la canalisation des foules compactes. Mais samedi, la police et la gendarmerie étaient à la peine pour contenir de plus petits groupes mobiles et épars. Autorités et techniciens spécialisés n’ont plus que 72 heures pour trouver la martingale.