Ségolène Royal Invitée d'Europe 1 dimanche, la finaliste de la présidentielle de 2007 a listé plusieurs «mesures d'urgence» que le gouvernement doit, selon elle, prendre illico. Au registre des symboles, «le rétablissement de l'ISF» lui semble «incontournable». Mais Royal pointe aussi les «40 milliards d'allégements fiscaux [consentis], y compris aux très grosses entreprises, aux banques, à la grande distribution», jugeant qu'il faut «conditionner le CICE à un certain nombre de contreparties. En termes de hausse de salaires, de recrutements, d'apprentissage et en termes d'investissements dans la croissance verte et dans la stratégie bas carbone des entreprises». Enfin, l'augmentation du smic au-delà du seul taux d'inflation, «c'est évident», a-t-elle lancé.
Les Républicains La porte-parole de LR, Laurence Sailliet, a appelé dimanche Emmanuel Macron à sortir des «explications complexes». «Si vous pensez expliquer une nouvelle fois aux gilets jaunes qu'ils n'ont pas compris ou qu'ils sont impatients, vous courez à la catastrophe», a-t-elle mis en garde sur LCI. Le parti de Laurent Wauquiez réclame notamment «un référendum avec différentes questions sur la fiscalité».
Le Parti socialiste Le premier secrétaire, Olivier Faure, a demandé dimanche que l'exécutif instaure une «négociation avec un agenda et des thèmes», sur le modèle d'un Grenelle plutôt qu'une «concertation, c'est-à-dire un grand blabla décentralisé», a-t-il avancé sur BFM TV. «Si c'est simplement pour dire : "Je vais vous écouter pendant trois mois et au bout de trois mois, c'est moi qui décide", on aura la même colère. Ce que veulent les gilets jaunes, c'est avoir quelque chose de palpable, un changement de cap», a insisté le député de Seine-et-Marne. Il a en outre exhorté Macron à «revenir sur une politique fiscale particulièrement injuste», ciblant notamment la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI), ou encore l'instauration du prélèvement forfaitaire unique, dit flat tax, sur les revenus de l'épargne. Il a également fustigé la désindexation des pensions et l'augmentation de la CSG qui frappe notamment les retraités.
Marine Le Pen Comme Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen appelle le chef de l'Etat à dissoudre l'Assemblée nationale. Samedi à Bruxelles, en marge d'un meeting avec le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, et l'ex-conseiller de Donald Trump Steve Bannon, la présidente du Rassemblement national a par ailleurs demandé des «réponses fortes» à la «souffrance sociale», affirmant que la réponse du pouvoir «ne peut pas être que sécuritaire».