Quatorze ans après l'effondrement du terminal 2E de Roissy qui a fait 4 morts, des amendes allant jusqu'à 225 000 euros ont été requises jeudi à Bobigny contre quatre sociétés, dont Aéroports de Paris, qui porte une responsabilité «écrasante» aux yeux du ministère public. Le procureur Loïc Pageot a demandé que l'amende la plus lourde soit infligée à l'exploitant du deuxième aéroport européen, qui «a usé et abusé de sa position dominante» sur les trois sociétés sous-traitantes. 150 000 euros ont été réclamés contre le bureau d'étude (Ingerop), 125 000 contre le constructeur GTM (filiale de Vinci) et 100 000 contre le bureau de certification Veritas. «On a pensé à l'esthétique, à l'innovation. A la sécurité, on n'a pas toujours pensé», a dénoncé le procureur. Les quatre sociétés comparaissent depuis lundi en correctionnelle pour homicides et blessures involontaires. Les débats doivent s'achever vendredi et le jugement sera mis en délibéré.
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