Réunie samedi en congrès à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), l'UDI, la formation centriste présidée par Jean-Christophe Lagarde, va se prononcer sur l'opportunité de présenter une liste autonome aux européennes du 26 mai. Façon d'affirmer sa singularité face au tandem que forment La République en Marche et le Modem de François Bayrou. Selon des élus centristes, l'issue du scrutin interne ne fait guère de doute : l'UDI devrait rester sourde à l'appel au rassemblement des pro-européens allant du «centre gauche aux amis d'Alain Juppé» formulé par Emmanuel Macron, et auquel souscrivent deux figures de droite modérée, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. L'UDI partage pourtant avec LREM et le Modem une vision fédéraliste de l'Europe, même si elle en critique plus sévèrement la pente «ultralibérale», mais se méfie de l'hégémonie macronienne. «Nous avons été constructifs sans jamais avoir été écoutés», insiste Jean-Christophe Lagarde qui n'a pas digéré de n'avoir été contacté ni par l'Elysée ni par Matignon au dernier remaniement.
L’UDI tentée par un solo aux européennes
publié le 14 décembre 2018 à 20h46
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