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Libération

Prep

publié le 28 décembre 2018 à 17h27

Ce fut l’année de la Prep, sigle bizarre pour «prophylaxie pré-exposition». En d’autres termes, il s’agit de prendre une «molécule anti-VIH» pour éviter d’être contaminé. Soit vous la prenez de façon continue, c’est-à-dire tous les jours ; soit de façon intermittente, avant, pendant et après une relation sexuelle à risque. Et si vous suivez bien ce schéma, vous êtes presque protégé à 100 %. En France, la Prep a certes commencé avant, en 2015 avec le remboursement par la Sécu, mais cette année 2018 a été l’année de l’accélération, avec plus de 10 000 «prépeurs» et des campagnes de publicité. Et près de 500 nouveaux utilisateurs par mois. 98 % d’entre eux sont des hommes, âgés en moyenne de 38 ans. En très grande majorité, ce sont des gays. C’est beaucoup, c’est en net progrès, mais on reste encore bien loin des objectifs souhaités. Surtout, on ignore si cela a fait baisser le nombre de nouvelles contaminations en France, qui reste dramatiquement élevé - autour de 6 000 -, et cela depuis des années.