Avant Carlos Ghosn, l’entreprise fondée en 1898 par les frères Renault a été dirigée, après sa nationalisation en 1945, par de grands patrons qui ont marqué l’histoire du constructeur et celle du capitalisme français.
Georges Besse (1985-1986) : grand serviteur de l'Etat passé par le complexe nucléaire et le groupe industriel Pechiney, ce polytechnicien vit l'accomplissement de sa carrière lorsqu'il devient, en 1985, PDG de la puissante régie Renault. Mais un an plus tard, il tombe sous les balles des terroristes d'Action directe.
Raymond Lévy (1986-1992) : appelé au chevet de Renault, ce sera l'homme qui modernisera et redressera l'entreprise en introduisant les méthodes de production japonaises dans l'industrie automobile française.
Louis Schweitzer (1992-2005) : l'ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius est rentré chez Renault en 1986. Sa présidence sera marquée par la privatisation du constructeur dix ans plus tard, la fermeture de l'usine belge de Vilvorde, une politique de délocalisation ainsi que les débuts de la stratégie low-cost. Il scellera l'alliance avec Nissan en 1999… en confiant les commandes du japonais au «cost-killer»
Carlos Ghosn (2005-2019), lequel lui succédera comme PDG avec le succès et les excès que l'on sait.