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Libération

Revirement raillé

publié le 30 janvier 2019 à 20h26
(mis à jour le 30 janvier 2019 à 20h26)

Un tir de barrage. Les 27 dirigeants de l’UE ont opposé une fin de non-recevoir à Theresa

May. Forte de l'appui de son Parlement, la Première ministre britannique prétend rouvrir les négociations sur l'accord de divorce, notamment sur le backstop, ce «filet de sécurité» qui garantit qu'aucune frontière physique ne saurait être rétablie entre le sud et le nord de l'Irlande. Mardi soir, la majorité des députés britanniques a approuvé un amendement demandant à May d'aller chercher des «arrangements alternatifs» avec l'UE. Elle devait rencontrer mercredi soir le Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen.

Mais à Bruxelles, le revirement de Londres a été cruellement raillé. «Dire qu'on est contre le backstop, c'est comme dire qu'on est contre le mauvais temps. On peut dire qu'on est contre mais on ne peut pas l'empêcher», a noté le Belge Guy Verhofstadt, qui préside au Parlement européen le groupe de travail sur le Brexit. Plus sévère encore, le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, résume ainsi la position de Londres : «C'est comme dire au cours d'une négociation : eh bien soit vous me donnez ce que je veux, soit je saute par la fenêtre.»