A Sarcelles (Val-d'Oise), certains élus d'opposition ont une conception particulière des priorités politiques. Il est ainsi apparu urgent à Chantal Grolier (UDI) et David Grandon (LREM) de dénoncer auprès de la justice le non-respect des règles de parité imposées par le code général des collectivités territoriales, puisque parmi les 14 adjoints au maire Patrick Haddad (PS), on compte 8 femmes pour 6 hommes. Saisi, le tribunal de Cergy-Pontoise a donc rappelé que dans les communes de 1 000 habitants et plus, le principe de parité «impose l'obligation de présenter une liste où chaque sexe est représenté à parité, à au plus une unité près». Et de conclure à l'annulation du scrutin, en invitant le conseil municipal à procéder à une nouvelle élection «dans le délai de quinzaine». «Je me demande ce que pense Marlène Schiappa [la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes] du fait qu'un élu LREM saisisse la justice et utilise la loi sur la parité, destinée à promouvoir la présence des femmes en politique, pour contraindre une femme à démissionner de ses fonctions», a ironisé Haddad auprès de l'AFP, assurant qu'il se mettrait en conformité avec la loi le 11 février, lors du prochain conseil municipal, où un homme prendra la place d'une des adjointes. Schiappa a réagi vendredi en affirmant ne pas s'associer à la démarche des élus : «16 % seulement des maires en France sont des femmes. Nous devons lutter pour plus de femmes au pouvoir politique, pas se servir de la loi sur la parité pour en exclure !»
Parité Il y a trop d’adjointes à la mairie de Sarcelles, selon un tribunal
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publié le 1er février 2019 à 20h46
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