C'est le nombre de policiers qui ont perquisitionné jeudi matin le domicile toulousain du directeur des campagnes de La France insoumise, et numéro 2 sur la liste aux européennes, Manuel Bompard. «Cinq heures de perquisition pour 15 fichiers informatiques sans aucune signification. Après Mediapart cette semaine, c'est donc un candidat aux élections européennes qui est perquisitionné. Où s'arrêtera la dérive autoritaire du pouvoir ?» a tweeté dans la foulée Bompard, furibard. Les policiers agissaient dans le cadre de l'enquête sur les comptes de la campagne présidentielle 2017 de Jean-Luc Mélenchon. Le 16 octobre, des perquisitions simultanées sur 15 sites avaient été menées sous la direction du parquet dans le cadre de cette enquête et d'une autre sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI. Déclenchant l'ire de son leader. Ce dernier a une nouvelle fois protesté contre «l'utilisation qui est faite de la justice pour intimider des opposants politiques». Avant d'ironiser en rappelant «que le coffre de Benalla n'est ni chez Bompard ni chez moi».
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