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Libération

Une série de galères

publié le 7 février 2019 à 20h56

DIMANCHE Aurélien Taché, figure de l'aile gauche de la majorité, annonce dans le JDD son intention de ne pas voter le texte intitulé «Prévention et sanction des violences lors des manifestations». Pour lui, l'article 2 sur l'interdiction administrative de manifester «n'est pas dans la défense des valeurs démocratiques qui sont les nôtres».

MARDI Lors de la réunion de groupe LREM, on s'écharpe : «valeurs» et «libertés individuelles» versus soutien aux forces de l'ordre et cohésion de la majorité. Les compteurs s'affolent : y aura-t-il 15, 20, 30 abstentionnistes ? Voire des votes contre ? Le verdict tombe à 17 heures : la loi est largement adoptée avec les voix de la droite, mais 50 marcheurs s'abstiennent. Une première dans le quinquennat. La majorité n'est pas au bout de ses peines. Dans la soirée, droite et gauche joignent leurs voix au Sénat pour retoquer le projet de privatisation d'Aéroports de Paris, une des priorités de Bercy.

MERCREDI Remontée contre la décision de Bruxelles d'interdire la fusion Alstom-Siemens - dossier cher à Emmanuel Macron -, la majorité apprend à 17 heures le départ de Matthieu Orphelin. Dans la foulée, 22 députés LREM réclament dans un communiqué le retour d'un ISF new look, avec obligation d'investissement dans l'économie locale. «Il faut être cohérent avec la promesse de départ du candidat Macron», se justifie l'un des signataires, Jean-François Cesarini. L'élu du Vaucluse, qui s'est abstenu sur la loi «anti-casseurs», a bataillé cet automne - en vain - contre la hausse de la CSG pour les retraités.