«Enlever le LBD aux forces de l'ordre alors que certains viennent pour tuer avec des fusils… Drôle de responsabilité.» Cette confidence d'Emmanuel Macron faite le 31 janvier à des journalistes a de quoi surprendre. Des armes à feu chez les gilets jaunes ? Contactés, l'Elysée et l'Intérieur se renvoient la balle. Sans prétendre à l'exhaustivité, CheckNews a réalisé une revue de presse pour recenser les cas de présence d'armes à feu parmi les gilets jaunes. A chaque fois, c'est un homme qui s'est présenté armé sur des routes du Sud-Est, à un péage ou à un rond-point. Jamais, à notre connaissance, dans une manifestation. Le 18 novembre, à Livron-sur-Drôme (Drôme), un homme écarté d'un barrage car en état d'ébriété est revenu sur place armé d'un fusil, a rapporté France Bleu. Il a tiré plusieurs coups de feu en l'air. Le lendemain, au péage de Villefranche-sur-Saône (Rhône), un gilet jaune, arrêté par les forces de l'ordre, portait un pistolet à grenaille, selon France 3. Le 4 janvier, au rond-point du péage de Bandol (Var), un homme en possession d'un fusil de chasse et de cartouches dans son véhicule est interpellé, selon Nice Matin. Quatrième et dernier cas, le 23 janvier sur un rond-point à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), où un manifestant frappe un policier, selon Var Matin. Il porte à la ceinture un pistolet automatique chargé. Lors de différentes manifs, des confrères évoquent des interpellations pour «port d'armes prohibé». La nature de l'arme n'est pas toujours connue mais aucun n'a fait état d'armes à feu dans les cortèges.
Des gilets jaunes sont-ils venus en manif «pour tuer avec des fusils» ?
par Adeline Mullet
publié le 8 février 2019 à 19h26
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