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Gilets jaunes : le «boxeur» Christophe Dettinger condamné à un an de prison ferme

Le procureur avait requis mercredi trois ans de prison dont un an avec sursis et mise à l'épreuve contre l’ex-boxeur, jugé pour avoir violemment frappé deux gendarmes le 5 janvier, en marge de l’acte 8 des gilets jaunes.
Capture d'écran d'une vidéo montrant l'ex-boxeur Christophe Dettinger s'en prenant à un gendarme sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor dans le centre de Paris, le 5 janvier 2019 (Photo -. AFP)
publié le 13 février 2019 à 19h49
(mis à jour le 13 février 2019 à 20h31)

L'ex-boxeur Christophe Dettinger a été condamné mercredi à un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté, et 18 mois de sursis avec mise à l'épreuve pour avoir violemment frappé deux gendarmes le 5 janvier lors de l'acte 8 des gilets jaunes. Le procureur avait lui requis trois ans dont un de sursis avec mise à l'épreuve et demandé le maintien en détention du prévenu, pour un geste d'une «violence inouïe» contre deux gendarmes, dont l'un s'est vu prescrire 2 jours d'ITT et l'autre n'a toujours pas repris le travail, après 40 jours.

Le magistrat avait également demandé à ce que soit imposée au prévenu, dans le cadre de son sursis, une «obligation d’indemniser les victimes», deux gendarmes, dont l’un s’est vu prescrire 2 jours d’ITT et l’autre n’a toujours pas repris le travail, après 40 jours. Des coups visibles sur les vidéos amateur, devenues virales sur les réseaux sociaux, et que le tribunal a longuement regardé.

Une «erreur»

«Cet acte 8 des "gilets jaunes" était censé marquer un tournant. Pour la première fois, il y a eu une déclaration de manifestation, un service d'ordre…», relate le procureur. Dans ce contexte, les accès aux ponts qui mènent aux quartiers des ministères ou de l'Elysée sont interdits. «Vous avez des militaires qui ont dû tenir une position. Ils ont été d'un sang-froid remarquable. Personne n'avait été blessé», a-t-il affirmé.

Il décrit «la première scène de violence» : «les gilets jaunes avancent, les militaires gazent, tout le monde recule. Il y en a un qui reste en première ligne, il invective, il serre les poings.» «Non seulement il ne se soucie pas du sort des siens, mais il reste. Il va se jeter sur ce militaire et le rouer de coups. Huit coups portés», dit-il, avant de décrire la seconde scène, où il boxe un gendarme qui recule, jusqu'à le faire vaciller. «J'ai voulu empêcher une injustice et j'en ai créé une autre», avait auparavant reconnu Christophe Dettinger, regrettant une «erreur» qu'il explique par la «violence» subie par les gilets jaunes lors des manifestations.