Ismaël Emelien s'en va. Lundi, le conseiller spécial d'Emmanuel Macron, cité dans l'affaire Benalla, a exprimé au Point son intention de démissionner. Souvent décrit comme le cerveau des «Macron Boys», le trentenaire a contribué à la victoire de deux présidents dans deux pays : Macron en France, bien sûr, mais aussi Nicolás Maduro, en 2013, au Venezuela. Cette collaboration n'a rien d'un scoop. En octobre 2016, dans une enquête de l'Express, Emelien assumait cette campagne menée au côté de Gilles Finchelstein, directeur d'études à l'agence de conseil en communication Havas : «Nous pensions que Maduro était un vrai réformiste. Durant la campagne, nous avons compris que c'était faux, le contrat n'a pas été renouvelé.» Puis, en avril 2017, interrogé par Mediapart quand le candidat Macron critiquait les passions vénézuéliennes de Mélenchon, Emelien déterminait les limites de son engagement : «Je suis allé au Venezuela deux fois trois jours. J'ai consacré à cette mission environ une journée par semaine pendant trois mois.» Finchelstein expliquait alors que Havas avait employé une trentaine de personnes pour «une offre complète» dans laquelle Emelien l'aidait à «réfléchir sur le positionnement stratégique de la campagne de Maduro».
Le bras droit de Macron a-t-il conseillé Maduro en 2013 ?
par Jacques Pezet
publié le 15 février 2019 à 19h46
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