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Libération

Des salariés d’Amazon ont-ils été licenciés «pour avoir affiché leur soutien aux gilets jaunes»?

publié le 22 février 2019 à 19h06

Les élus communistes se sont rassemblés devant le siège d'Amazon, lundi, afin de protester contre l'optimisation fiscale du géant. Ce rassemblement leur a aussi permis de rappeler que quatre salariés ont été licenciés «pour avoir posté sur Facebook un message de soutien aux gilets jaunes», dénonce la tête de liste PCF aux européennes, Ian Brossat.

L'un d'entre eux, Rémi Deblois, était même présent aux côtés des communistes. Ce salarié de Sarran (Loiret) a été licencié pour faute grave début décembre pour avoir écrit sur le réseau social : «Pour frapper un grand coup et nuire à l'économie, blocage des entrepôts Amazon. La semaine du Black Friday commence demain et c'est encore les plus aisés qui vont en profiter.» Pour la direction, qui lui reproche un manque de loyauté, ce message démontre son «envie manifeste de dénigrer l'entreprise et de lui porter préjudice». Deblois a décidé d'aller aux prud'hommes. Trois autres personnes ont aussi été licenciées, à Douai (Nord) et à Montélimar (Drôme). L'un d'entre eux avait écrit : «Il faut du renfort sur Amazon et des palettes les amis» et «demain blocage d'Amazon à Lauwin-Planque, besoin de soutien des gilets jaunes et des routiers, partager un max».

Pour l'entreprise, qui refuse de s'attarder «sur des cas individuels», «ces décisions n'ont en aucun cas été prises parce qu'ils avaient montré leur soutien à une manifestation […] il s'agit d'un manquement à leurs obligations professionnelles. Tous ont été licenciés pour "faute grave".»