La journée de mobilisation des gilets jaunes du samedi 16 mars a connu des débordements à Paris sur les Champs-Elysées. Des boutiques et des banques ont été saccagées, le restaurant le Fouquet's a été incendié.
La maire de Paris Anne Hidalgo a réagi dans la soirée après avoir remonté les Champs-Elysées. «Je suis extrêmement choquée par ces violences. J'ai assisté à des scènes incroyables, j'ai vu le nombre de boutiques dévastées... Ce qui s'est passé est d'une violence inouïe.» a-t-elle déclaré au Parisien.
«Je vais rencontrer très rapidement le Premier ministre. J’attends du gouvernement des explications, des réponses, qui n’excuseront en rien ces violences. Mais il faut sortir de ce cauchemar. Cette fois, ça suffit.»
Cette situation ne peut plus durer. Les Parisiennes et Parisiens ont droit à la sécurité. Les commerçants doivent pouvoir travailler sans avoir à craindre que leur commerce soit saccagé. J'appelle à ce que des solutions soient rapidement trouvées en faveur d'un retour au calme.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) March 16, 2019
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La tête de liste du parti Les Républicains aux élections européennes François-Xavier Bellamy a fustigé sur Twitter «l'impuissance de l'État devant ces violences répétées depuis des semaines (…) Le gouvernement est seul responsable de cette défaite de la force publique face à des bandes de casseurs.»
«Des décisions fortes»
Le président de la République a interrompu son week-end au ski dans la station pyrénéenne de la Mongie pour se rendre à la cellule de crise du ministère de l'Intérieur. «Je veux qu'on analyse les choses, et que, dans les meilleurs délais, on puisse prendre des décisions fortes, complémentaires, pour que cela n'advienne plus».
«Nous avons aujourd'hui des gens qui essayent par tous les moyens (...) d'abîmer la République pour casser, pour détruire au risque de tuer», a affirmé le chef de l'Etat. «Beaucoup de choses ont été faites depuis novembre mais très clairement la journée d'aujourd'hui montre que sur ces sujet-là et ces cas-là, nous n'y sommes pas.»
Ce qu’il s’est passé aujourd’hui sur les Champs-Élysées, ça ne s’appelle plus une manifestation. Ce sont des gens qui veulent détruire la République, au risque de tuer. Tous ceux qui étaient là se sont rendus complices de cela.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) March 16, 2019
Le Premier ministre Edouard Philippe réunit dimanche à 17H30 à Matignon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez pour évoquer les «décisions fortes» demandées par Emmanuel Macron.