Un couple de femmes qui se tenait la main a été agressé vendredi soir à Lyon par une bande de jeunes filles, dont l’une, arrêtée peu après les faits, a été mise en examen dimanche.
Selon le Parisien/Aujourd'hui en France, qui a révélé l'information, la bande aurait proféré des insultes homophobes. Une des deux jeunes femmes, gendarme, leur aurait indiqué que leur comportement était délictuel. S'en suit alors une série de coups de poing et l'une d'elle est blessée en plus au visage par un cutter, selon la police.
Une jeune femme a rapidement été interpellée. Âgée de 17 ans, ella a nié les faits en garde à vue bien qu’un cutter ait été retrouvé sur elle, indique encore la police, a été mise en examen dimanche pour violences avec arme blanche et en raison de l’orientation sexuelle des victimes, précise le parquet de Lyon à l’AFP. Le chef de violences en réunion n’a en revanche pas été retenu, et elle n’a pas été écrouée, contrairement aux réquisitions du parquet qui va faire appel. Les autres jeunes femmes de cette bande, entre cinq et dix selon le parquet, sont toujours recherchées.
«Inacceptable et inexcusable»
La secrétaire d'État à l'Égalité hommes-femmes, Marlène Schiappa a exprimé son «soutien» au couple sur twitter et a dénoncé une «violence [...] inacceptable et inexcusable».
Outrée par l’agression lesbophobe ayant eu lieu à #Lyon contre une gendarme & sa compagne, vraisemblablement par une bande de jeunes filles !
— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) March 17, 2019
Cette violence est inacceptable et inexcusable.
Tout mon soutien au couple.
Halte aux #LGBT+ phobies. Continuons à agir. 🌈
L'association SOS Homophobie a elle aussi réagi : «Se tenir la main dans la rue ne doit plus jamais mettre personne en danger», écrit-elle sur twitter.
Se tenir la main dans la rue ne doit plus jamais mettre personne en danger. Toutes nos pensées et notre soutien au couple de femmes agressé à Lyon vendredi soir. https://t.co/R7MKss1YVL
— SOS homophobie (@SOShomophobie) March 17, 2019
Le nombre de plaintes pour actes homophobes a augmenté en France l’an dernier. Selon le ministère de l’Intérieur, 262 plaintes ont été déposées entre janvier et septembre 2018, soit 15% de plus qu’en 2017.