Ils étaient déjà quelques militants FO, le 5 février, à avoir répondu à la journée d'action lancée par la CGT, et ce sans le soutien de leur confédération. Six semaines plus tard, ils devraient être de retour dans la rue ce mardi, dans plusieurs villes françaises, pour défendre les services publics ou encore réclamer une hausse générale des salaires, du point d'indice des fonctionnaires, et une revalorisation des retraites. Et, cette fois, avec l'aval de la direction du syndicat qui appelle à la grève, avec la CGT, Solidaires, la FSU, l'Unef et l'UNL. Objectif de cette mobilisation nationale des secteurs public et privé : «Amplifier le mouvement social.» Et faire mieux que la manifestation de février qui avait réuni près de 300 000 personnes en France selon les organisateurs (137 200 d'après le ministère de l'Intérieur).
Dans les rangs de FO, la décision était attendue de longue date. «On devrait être la locomotive, et là on est le dernier wagon», rageait un cheminot parisien dans le cortège parisien de février, jugeant que la direction du syndicat ne se montrait pas assez offensive en n'appelant pas ses troupes dans la rue. Et ne respectait pas, ainsi, la ligne adoptée lors du dernier congrès du syndicat. «On réglera ça en interne», soufflait alors le militant. Depuis, la pression a semble-t-il payé, FO s'apprêtant à défiler côte à côte avec la CGT ce mardi.