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Libération

«L’usine américaine de General Electric est intouchable, c’est Belfort qui va déguster.»

Un syndicaliste après une rumeur évoquant 800 suppressions de postes dans l'usine de turbines à gaz de Belfort, mercredi.
publié le 20 mars 2019 à 20h46

Deux cents personnes ont convergé mercredi vers le bâtiment de la direction et une délégation a été reçue par la direction. «On nous a répondu qu'à ce jour rien n'était décidé […] mais nous sommes vraiment très inquiets : on craint une véritable saignée à Belfort et ailleurs en France, 1 000 à 1 500 suppressions de postes en tout, en comptant les 700 déjà annoncés depuis janvier», explique-t-on à Libération de sources syndicales. Repris il y a quatre ans par l'américain GE dans le cadre du rachat de la branche énergie d'Alstom, les salariés de l'usine de Belfort ont de quoi se faire du mouron : la demande mondiale ne dépasse pas 120 turbines, alors que les capacités de production sont de 400 unités par an. En 2018, GE n'aura ainsi fabriqué que 60 de ces grosses machines, dont 40 à Belfort… Les salariés sont décidés «à faire un maximum de bruit» pour rappeler Emmanuel Macron et son gouvernement «à leurs responsabilités».