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Libération

Y a-t-il des règles pour assurer la parité lors des élections européennes ?

publié le 24 mars 2019 à 19h46

La progression est réelle : 36,9 % des eurodéputés sont aujourd’hui des femmes, contre 16,9 % en 1979, lors des premières élections. Mais si cette proportion a évolué en quarante ans, ce n’est pas grâce à l’UE. Car si chaque pays doit respecter la proportionnelle lors des élections européennes, ce sont les lois nationales qui déterminent, dans le détail, le mode de scrutin. Il n’existe donc pas de règle globale exigeant la parité au niveau européen.

Sur les 28 pays de l’Union, seuls 8 ont instauré des quotas pour les européennes. Ceux-ci ne concernent cependant que la constitution des listes, et ne garantissent pas que la parité sera respectée lors du résultat. La France et la Belgique sont les deux pays les plus exigeants : chaque liste doit présenter autant de candidates que de candidats. La Slovénie, l’Espagne et, depuis 2019, la Croatie, exigent qu’il y ait au moins 40 % de femmes. En Pologne, depuis 2014, ce seuil est fixé à 35 %, et au Portugal à 33 %. En Roumanie, la loi exige seulement qu’il n’y ait aucune liste entièrement masculine. Dans les 20 autres pays, il n’y a aucune règle. Ce chiffre de 36,9 % cache donc de grandes disparités : seules 16,7 % des eurodéputés chypriotes sont des femmes contre… 69,2 % en Finlande (où la parité n’est pas exigée par la loi). En France, elles sont 41,9 %, et 33,3 % en Belgique.