Lors d'un débat, mercredi sur CNews, le député LFI Adrien Quatennens s'adresse à Stanislas Guerini, délégué général de LREM : «J'ai lu l'intervention récente de Mme Loiseau, qui […] nous dit : "Je veux un smic européen [qui serait] un revenu décent." Elle le met à 886 euros, c'est-à-dire que l'Europe des solutions de Mme Loiseau, c'est amputer le smic français de 317 euros.» Quatennens fait référence à un entretien accordé la veille par Loiseau au Parisien où elle déclare : «Il faut au minimum un smic dans tous les pays de l'UE. Et, partout, un smic qui permette un revenu décent. C'est-à-dire, par pays, au moins la moitié du salaire médian.»
Le smic français est à 1 203 euros net mensuels. Le salaire médian - qui divise la population en deux parties égales - est, lui, à 1 797 euros nets (chiffres de 2015). En divisant le salaire médian par deux, on atteint 898,5 euros. Pas loin des 886 euros de Quatennens. Mais Nathalie Loiseau ne propose pas de baisser le salaire minimum français à ce niveau. Stanislas Guerini s'en est d'ailleurs expliqué pendant le débat. Le député LREM précise que la proposition de l'ex-ministre vise surtout les «six pays [de l'UE] qui n'ont pas de smic». Et que ce salaire minimum serait, le cas échéant, «à plus de 50 % du salaire médian». Guerini décrit une «convergence, pour que les smic européens puissent monter». Il ne s'agirait donc pas d'un nivellement par le bas, puisque la proposition vise à fixer un minimum pour les pays qui n'en ont pas.